9. Eh bien, ces deux maux-là, | fondront soudain sur toi :la privation de tes enfants | et le veuvage.Le même jour, | ils t’atteindront | dans toute leur horreurmalgré la multitude | de tes enchantements,malgré tes sortilèges | dont le nombre est immense !
10. Tu plaçais ta confiance | dans ta méchanceté,tu te disais : | “Personne ne me voit.”Ta sagesse et ta science | t’ont induite en erreur.Tu disais en ton cœur :“Moi, moi et rien que moi !”
11. Mais le malheur | fondra sur toiet tu ne sauras pas | comment le conjurer.Oui, une catastrophe | t’arriveraet tu ne pourras pas | la détourner de toi,une dévastation | dont tu n’as pas idéeviendra subitement sur toi.
12. Continue donc | avec tes sortilèges,avec la multitude | de tes enchantementspour lesquels, depuis ta jeunesse, | tu t’es tant fatiguée !Peut-être pourras-tu | en tirer un profit,peut-être sauras-tu | te rendre redoutable !
13. « Tu t’es tant fatiguée | à consulter tous tes devins …Qu’ils se présentent donc, | et qu’ils te sauvent,ceux qui compartimentent | des zones dans le ciel,qui lisent dans les astres,qui, aux nouvelles lunes,te font savoir d’avance | ce qui va t’arriver !
14. Les voilà devenus | tous comme de la paille | que consume le feu.Non, ils ne pourront pas | sauver leur vie des flammes,ce ne sera pas une braise | que l’on allume pour se réchauffer,ni un feu devant lequel on s’assoit.